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Communiqué d'Armepes-France : l'esclavage par ascendance par les assassinats de Djandjoumé village soninké au Mali

L'association ARMEPES-France faisant partie de la mouvance abolitionniste et anti-esclavagiste Ganbanaaxu FEDDE, dénonce fermement les exécutions odieuses de 4 hommes militants antiesclavagistes et plusieurs blessés dans le village de Djandjoumé dans la soirée du 1 septembre 2020.

Les personnes tuées sont; le doyen Mountakha Diarrisso 69 ans, Issou Sissoko, Diani Hamet Sissoko et Gossi Sissoko. Ils ont été lynchés à mort et jetés dans les eaux de pluies par plusieurs extrémistes issus des clans féodalo-esclavagistes du village. Selon les premiers éléments révélés, tout était parti d'une décision judiciaire donnant raison aux familles de défunts concernant une affaire d'expropriation foncière. Par la suite un religieux coutumier allié de féodaux aurait tenu des propos apologétiques de l'esclavage jusqu'à s'en prendre verbalement aux responsables de la Justice à Nioro. Le jour de sa convocation à Nioro, une équipée meurtrière s'est constituée pour commettre les exactions méthodiques en visant les familles d'anciens esclaves qui refusent la perpétuation sociale de l'esclavage statutaire dans le village. Le résultat funeste a été vu sur les réseaux sociaux avec les images horribles d'un massacre innommable à l'arme blanche.

Par conséquent, nous tenons à ;

● Prier pour la Paix éternelle de victimes et un prompt rétablissement aux blessés,

● Exprimer notre entière solidarité à nos partenaires maliens du RMFP et particulièrement aux familles éplorées,

● Interpeller et alerter nos autorités publiques sur le danger que représente l'esclavage coutumier par ascendance dans la communauté soninké. Et demander une mobilisation des organisations nationales et internationales travaillant pour la défense des Droits humains autour cette problématique,

● Indexer l'activisme extrémiste transnational des milieux féodalo-esclavagistes. En effet une nébuleuse composée de groupes whatsapp apologistes gérés principalement par des maliens (kingui contre ganbana, horon diti bana et autres) et des mauritaniens (democratia islamique , tounka lenmoun daxa et fans donald trump), s'adonne à la banalisation du discours incitatif aux intimidations et aux violences physiques sur les antiesclavagistes soninkés,

● À préciser aux autorités mauritaniennes, que plusieurs éléments de ces groupuscules féodaux sont mauritaniens notamment du Guidimagha. Une véritable organisation mafieuse avec des listes de cotisants disponibles depuis la France, finance en commanditaire les agissements condamnables de leurs clans contre les familles qui rejettent l'esclavage par ascendance dans nos villages. En Mauritanie, une application effective et rigoureuse de

certaines dispositions prévues par la loi 031 - 2015 sur l'esclavage et ses séquelles et la loi 023 - 2018 portant sur les discriminations, réglerait beaucoup de choses,

● Prendre à témoin l'opinion publique internationale sur nos alertes répétées à propos d'une problématique grave touchant la violation flagrante des droits humains,

● Réaffirmer l'approche pacifique de notre engagement humaniste et citoyen pour l'instauration d'une égalité citoyenne dans notre communauté sans les pesanteurs discriminatoires et ségrégationnistes datant du moyen-âge.

3 septembre 2020

©️ Pour la communication Armepes-France
par Cellule communication ARMEPES FRANCE 11 févr., 2023
Vendredi 10 février, les images de son corps portant diverses traces de violence ont secoué l'opinion nationale voire internationale. Selon les témoignages autour de l'affaire, l'activiste défenseur des droits citoyens serait mort suite à des violences policières au sein du commissariat Dar-Naim 2. À lire davantage dans ce lien https://cridem.org/C_Info.php?article=763203. Les enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur ce scandaleux acte criminel qui heurte affreusement la conscience de toute la communauté des militants défenseurs des droits humains et de toute personne éprise d'une once d'humanité. Par cette communication, nous tenons à : • exprimer nos compassionnelles condoléances à la famille Ould Cheine et à l'ensemble de ses collègues militants, • demandons aux hautes autorités de notre pays à prendre toutes les dispositions obligeantes à fin de tirer au clair cette affaire d'une extrême gravité. Une exigence d'établir la vérité et de sanctionner sévèrement les coupables par la loi dans toute sa rigueur. Paix à son âme. Amine 11 février 2023 La Communication Armepes-France Ganbanaaxu.
par Cecom Armepes-France Ganbanaaxu 08 janv., 2023
Note de presse d'Armepes-Ganbanaaxu | Une petite fille agressée dans le village de Goudioumou par des extrémistes féodalo-esclavagistes soninkés (Mali) Une violente image circule depuis la journée d'hier 7 janvier 2023 à travers les réseaux sociaux notamment WhatsApp. Une petite fille d'à peine 4 ans y est montrée portant une grave blessure au niveau du nez tout saignant. Renseignements pris, elle est la fille de monsieur Mamadou Diakhité, représentant local du mouvement anti-esclavagiste RMFP-Gambanaaxu. Dans le village de Goudioumou (Région de Kayes, commune de Tafacirga), selon les premiers éléments recueillis auprès de l'aile Gambana RMFP, la petite aurait été grièvement atteinte lors d'une attaque menée dans leur maison par certains membres de milieux esclavagistes du village. À un moment où son père accompagnait chez le Maire un autre militant abolitionniste qui subit des fortes pressions depuis quelques temps par de tentatives d'expropriation de son terrain orchestrées par l'adjoint du chef de village. Une affaire du genre autour du foncier qui se répète dans d'innombrables localités Soninkés quand les familles assignées esclaves rejettent l'assujettissement social lié à l'esclavage par ascendance. Les militants abolitionnistes font face à diverses privations et les représailles sociales liées au foncier sont récurrentes. Les autorités étatiques ne semblent pas prendre sérieusement cet aspect du phénomène. La petite fille est aux soins à Kayes et les autorités administratives et judiciaires sont saisies à propos de l'affaire. Nous condamnons ce lâche acte d'agression perpétré sur cette gamine et sa famille. Prompt rétablissement à elle. Nous exprimons notre fervent soutien à monsieur Diakhité et ses camarades de Goudioumou, et également à l'ensemble des militants Gambana Mali . Nous lançons un appel à l'endroit des organisations de défense des droits humains au Mali et à l'international, pour une prise en compte sérieusement sur les problématiques liées à cet esclavage par ascendance qui fait des ravages dans nos communautés en Afrique de l'ouest, notamment chez les soninkés. 8 janvier 2023 Cellule Communication Armepes-France Ganbanaaxu
par Armepes-Ganbanaaxu 12 déc., 2022
Ces derniers jours, un groupe de personnes issues de la communauté Peul s'est présenté auprès du leader anti-esclavagiste mauritanien Biram Dah Abeid. Lors ces rencontres diffusées par diverses plateformes médiatiques (Réseaux sociaux), 2 messieurs déclarant originaires d'une localité dans la commune de Haere Mbar (département de Bababe) exposent des atteintes graves à leurs droits par un chef coutumier local et son clan. Issus de la composante sociale injustement "assignée esclave par ascendance" dans leur village, ils ont indexé les coutumes esclavagistes et féodales qui y règnent au su et au vu de certains représentants de l'état (maires, préfets et autres). Selon eux ce chef coutumier local sévit en maître absolu et les personnes assignées maccudo (esclaves en langue pulaar) doivent se soumettre ou mises en quarantaine socialement et privées même des aides sociales de l'Etat. Une situation scandaleuse et gravissime qui mérite d'être suivie et enquêtée par les autorités administratives et judiciaires. Elle nécessite également une attention particulière de la part de la CNDH, des ONG de la défense des droits humains et des mouvements politiques, pour dénoncer de pareils traitements injustes et humiliants. L'opinion publique nationale et internationale doit en être témoin plus que jamais. L'affaire de l'esclavage en Mauritanie dépasse une question de Blancs vs Noirs, les mentalités esclavagistes et féodales sont très présentes chez les communautés négro-mauritaniennes. Ainsi, nous, Armepes-Ganbanaaxu, tenons à : - exprimer notre fraternelle solidarité avec ces personnes victimes de comportements inadmissibles attribués à ce chef coutumier dans cette localité du département de Bababe, - dénoncer une certaine complicité passive des autorités locales qui semblent laisser faire dans cet enclos de non-droit, - appeler aux hautes étatiques, en tête le président de la République Mohamed Cheikh El-Ghazouani, pour la prise en compte de la problématique liée à l'esclavage coutumier par ascendance qui sévit violemment dans toutes les communautés nationales. Dans les localités rurales notamment dans le Sud mauritanien (en milieux soninkés et peuls), les descendants d’esclaves subissent diverses violations et humiliations à cause de leur rang stigmatisé dans le régime féodalo-esclavagiste intra-communautaire. Le 12 décembre 2022
par Gaye Traore 28 août, 2021
Le Calame - Les obstacles administratifs résultant de procédures complexes d’enrôlement à l’etat-civil ont été au centre d’une journée de sensibilisation sur la nécessité de l’accès à l’etat-civil aux victimes de l’esclavage tenue ce 16 août 2021 à Nouakchott. Organisée par SOS Esclaves, avec l’appui de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique en Mauritanie, cette journée s’inscrit dans le cadre d’un projet global visant à permettre aux victimes de l’esclavage de disposer de pièces d’etat-civil. Ont pris part à cette journée, le président de la Fondation Sahel Brahim Bilal Ramdhane, le secrétaire général de la CGTM Samory Ould Bèye, Mme Hapsatou Cheikh Bocoum, représentante de la Commission nationale des droits de l’homme, des cadres de SOS Esclaves et le directeur adjoint des droits de l’homme Mohamed Ould Saleck. La séance était présidée par le troisième vice-président de SOS Esclaves, Abdellahi Ould Nagi. Dans son discours, il a rappelé la nécessité de faire enrôler les victimes d’esclavage et du reste de tous les mauritaniens non sans évoquer les actions entreprises par son organisation. Une vaste sensibilisation est menée à cet effet avec les organisations de la société civile en prélude à un large plaidoyer qui sera mené par SOS Esclaves, Fondation Sahel, AMDH, AFCF, Kavana et la CLTM auprès du Chef de l’Etat, du premier ministre, du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et des chancelleries. Il s’agira d’interpeller les autorités à la nécessité d’assouplir les conditionnalités d’accès l’etat-civil. Les conditions d’enrôlement sont très drastiques voire irréalisables, ont affirmé plusieurs intervenants lors de la rencontre. Selon eux, il urge de réparer ces anomalies qui menacent la cohésion sociale et entraînent un déséquilibre total. D’autant que de milliers de personnes sont aujourd’hui dans l’incapacité de se faire enrôler et sont inexistants, à l’état-civil. De nombreux citoyens n’ont pas pu mener à bien la procédure d’enrôlement biométrique à l’état-civil qui a débuté en 2011. La procédure complexe d’enrôlement à l’état-civil limite les inscriptions de certains enfants à l’école publique et les empêche de passer des examens nationaux ou de profiter des opportunités offertes. La situation est plus dramatique pour les victimes d’esclavage. De nombreux cas ont été relatés durant la journée par les participants. Face à cette situation, SOS Esclaves et ses partenaires projettent de mettre en ligne une pétition pour un assouplissement des conditionnalités. Source : Le Calame (Mauritanie) via Cridem.org
par SONINKIDÉES-J'OSE 28 août, 2021
Il s’appelait Adama Samba Coulibaly connu communément Boubou Artoumo. Un géant de 58 ans natif de Dafort dans la région du Guidimagha (Sud mauritanien). Dans la nuit du 25 août 2021 à Nouakchott, il a été rattrapé par l’irréversible rendez-vous (La Mort) qui traque toute vie sur Terre d’une manière ou d’une autre. Responsable de la section Amees Dafort (association mauritanienne pour l’éradication de l’esclavage et ses séquelles), il était un pilier du mouvement anti-esclavagiste soninké Ganbanaaxu Fedde. Mouvement populaire (fondé en 2016) militant pour l’égalité sociale et contre les mentalités féodales et esclavagistes qui relèguent et discriminent les descendants d’esclaves Soninkés. Vaillamment mobilisé dans cet engagement droit-de-lhommiste, il a pris part avec dignité à la défense des droits citoyens et sociaux de la communauté Ganbanaaxu Dafort. Également conseiller municipal depuis septembre 2018, tonton Boubou Artoumo a été injustement emprisonné par 2 fois (49 jours à Selibaby en 2017 et 2 jours 2020 à Nouakchott). Cela suite à des plaintes fallacieuses et autres bizarreries administratives et judiciaires orchestrées en coulisses par des détracteurs mesquins troublés socialement par la cause anti-esclavagiste au sein de la communauté soninké notamment à Dafort. Ces gens comptaient le faire renoncer en vain, sa résilience et sa détermination ont fait son renom inscrit à jamais dans notre conscience sociale et citoyenne. Analphabète, monsieur Coulibaly a su s’imprégner de l’éveil du militant fièrement avec respect par son aura de tribun très conscient de la phase historique des enjeux sociaux en cours. Il a été calomnié et insulté fréquemment par certains haineux déclassés socialement via les réseaux sociaux notamment WhatsApp. En Mars 2019, par diverses intrigues manipulatrices ourdies par l’ancien ordre coutumier, on voulait atteindre son activité professionnelle de boucher avec un embargo causant une séparation avec certains travailleurs bouchers acquis à la domination coutumière du village. Ainsi il était interdit formellement aux acheteurs d’aller chez lui. Il s’était réorganisé avec ses partenaires issus de la communauté Ganbanaaxu, pour poursuivre leurs activités de boucher en servant avec efficacité les familles Ganbanaaxu Dafort. Ce présent témoignage à son sujet revêt une mission obligatoire pour ma conscience, car sa mémoire honorable le mérite amplement. Il croyait à des réformes sociales pour notre communauté où l’esclavage par ascendance est érigé socialement comme marqueur « valorisant » à faire perpétuer. Ainsi le Lion Massassi a accompli sa mission dignement, il est parti Digne et Libre. Il a su dissocier les vraies personnes qui l’adulaient en homme utile collectivement et les fausses personnes qui se servaient jadis de lui occasionnellement pour magnifier l’ordre féodal discriminatoire et trompeur. Sa mémoire sera un nœud indéfectible de notre SERMENT pour plaider les visionnaires objectifs de cet engagement pacifique pour une vie sociale harmonieuse et juste dans SONINKARA. inshâAllah. ✓Paix éternelle à votre Âme, cher oncle. Ameen ~ Votre fils Koundou SOUMARÉ, mes respects.
par Gaye Traore 16 août, 2021
Synthèse du rapport sur les problèmes de la vallée élaboré par la Coordination des Députés de la Vallée (CDV) en fin août 2020 a) De la spécificité de la vallée du fleuve Sénégal La vallée du fleuve Sénégal est une zone naturelle parcourue par le fleuve du même nom, qui prend sa source au FOUTA DJALON en Guinée Conakry. Les populations qui vivent dans cet espace ont pour principales richesses les activités liées à l’exploitation de ces terres réputées des plus fertiles. La vallée du fleuve Sénégal est partagée entre quatre pays qui ont décidé, dans les années 70 de faire de cet espace naturel, une zone de développement partagée régie par une organisation commune à l’ensemble des pays : L’OMVS. On comprend donc pourquoi ces populations sont si attachées à leur terre et à tout ce qui organise l’occupation du sol. Au niveau de la Mauritanie, cette zone n’est pas seulement une zone naturelle, mais aussi une zone frontalière avec le Sénégal et même indirectement avec le Mali. Sa gestion est donc toute particulière et ses administrateurs doivent recevoir une formation spécifique, en gouvernance des préfectures fluviales, à l’instar des préfectures maritimes dans le monde ou les préfectures sahariennes. Il y va de la bonne gestion de la partie mauritanienne de la vallée du fleuve Sénégal. b) Le cadre de la mission L’Assemblée Nationale et ses groupes parlementaires, encouragent les honorables députés à s’enquérir davantage des problèmes des populations relevant de leurs circonscriptions respectives, surtout au niveau des grandes zones spécifiques de développement du territoire national, telles que : la zone du littoral, la zone oasienne, la zone du fleuve, la zone agro pastorale et la zone minière. C’est ainsi qu’un groupe de députés, issu de différents partis politiques, s’est constitué en Coordination des Députés de la Vallée (CDV) et a décidé de s’enquérir des problèmes des populations à travers une mission qu’il a effectué du 25 au 29 août 2020 et ce dans les quartes Wilayas situées le long du fleuve que sont : le Trarza, le Brakna, le Gorgol et le Guidimakha c) Objectifs de la mission  Contribuer au renforcement de l’unité nationale et favoriser la cohésion sociale.  S’enquérir des problèmes des populations et expliquer à celles-ci le rôle et le travail des députés dans les domaines législatif et du contrôle de l’action du gouvernement à travers, comme exemple, la mise en place de la commission d’enquête parlementaire et les résultats auxquelles elle a abouti. d) Le contexte de la mission La mission de la Coordination des Députés de la Vallée s’est déroulée dans un contexte marqué par:  Un climat d’apaisement général de la vie politique dans le pays  Un programme consistant à réaliser des objectifs précis de développement, ayant trait à tous les secteurs, dont l’aménagement chaque année, de 5000 hectares.  Une situation mondiale caractérisée par une crise économique et sanitaire, comme conséquence de la pandémie du COVID 19, qui a amené chaque pays, à se mobiliser et compter principalement sur ses forces vives, notamment dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire.  Les sécheresses récurrentes qui ont sévit en Mauritanie et qui ont surtout affecté les populations rurales notamment les agriculteurs et les éleveurs.  La fermeture partielle des frontières aériennes et terrestres suite au COVID 19, ce qui a ajouté davantage de précarités aux conditions de vie des populations.  L’arrivée des pluies torrentielles en fin juillet 2020, qui ont affecté la vallée avant la maturité du riz, causant des pertes ayant amené le gouvernement à engager des indemnités d’urgence aux agriculteurs.  Etc… Au vu de ce contexte global, la Coordination des Députés de la Vallée (CDV) a entrepris sa mission dans les quatre Wilayas de la vallée et a recueilli les doléances des populations qui ont souligné que c’est une première en Mauritanie, que des parlementaires, issus de tous les partis politiques représentés à l’hémicycle, aussi bien de la majorité que de l’opposition, en viennent à se déplacer pour écouter les populations et s’enquérir de leurs conditions. Au terme d’une analyse minutieuse du rapport général de la mission, la Coordination des Députés de la Vallée (CDV) a fait une synthèse qui décline les problèmes prioritaires suivant les axes ci-après : A) Doléances générales prioritaires communes à l’ensemble des wilayas, et devant faire l’objet d’approfondissement 1) L’état civil : un problème national mais très urgent dans la vallée Toutes les populations et leurs représentants entendus par la CDV, lors de sa mission, ont souligné qu’il existe de nombreux problèmes d'Etat civil partout dans le pays, mais qu’ils se posent avec beaucoup d'acuité, d'urgence et de gravité dans la vallée avec des à priori... Ils ont également souligné l’urgence de normaliser l’Etat civil, notamment au niveau de l’organisation de l’enrôlement, la fonctionnalité des centres et les dispositions à prendre rapidement pour doter les enfants en âge d’aller à l’école et les immigrés de papiers d’Etat civil. Recommandations de la CDV :  Réorganiser l’Etat-civil de Mauritanie sur la base d’un vrai service au citoyen en s’inspirant des expériences des pays voisins.  Créer et installer des comités locaux d’authentification, constitués d’imams, de chefs de villages et de représentants assermentés. 2) Le foncier : un problème national mais très pressant dans la vallée Les populations de la vallée ont vivement déploré, entre autres auprès de la Coordination des Députés de la Vallée (CDV), l’accaparement de leurs terres traditionnelles tel que celles de DAR AL BARKA, le traitement différentiel du foncier au profit du privé de la part des autorités administratives, la non protection des espaces vitaux des villages, la destruction des forêts sous prétextes d’aménagement, la gestion des terres de la Chemama à l’exemple de LEXEIBA 1, de l’entente foncière de Maghama, de LEXEIBA 2, etc. Recommandations de la CDV :  Garder le statuquo actuel dans l’attente de la révision de la loi foncière dans les meilleurs délais, notamment la définition du domaine foncier rural et des villages , ainsi que le domaine du foncier urbain.  Au sujet des investissements privés potentiels : des ententes foncières comme celles expérimentées déjà à Maghama en 1998 , doivent être le credo au bénéfice des populations, et sur la base de l’expérience des pays sahéliens dans le domaine des ententes foncières.  Redéfinir les espaces vitaux de chaque village et définir, pour chaque localité, son domaine foncier rural 3) L’accès à l’eau potable du fleuve et l’accès à l’hydroélectricité du fleuve Les maires et les associations de la vallée ont fustigé le fait que les populations soient au bord du fleuve, et qu’elles aient soif, ajouté au fait que les lignes hydroélectriques du fleuve passent au-dessus de leurs têtes sans qu’elles ne soient éclairées. Cette situation est d’autant plus frustrante que lorsqu’on regarde de l’autre côté du fleuve les villages sénégalais sont bien servis en eau et électricité et que le soir, il ne fait pas noir comme en bordure mauritanienne du fleuve. Recommandations de la CDV :  Entreprendre un vaste programme d’accès des populations de la vallée à l’eau potable à partir du fleuve jusqu’à 100 Km et sursoir à tout forage non nécessaire en bordure de la vallée.  Accélérer le programme d’électrification de l’Etat, complémentaire au programme de L’OMVS qui ambitionne d’électrifier chaque année plusieurs agglomérations. 4) Agriculture et élevage Les séances consacrées par la Coordination des Députés de la Vallée (CDV) aux agriculteurs ont permis de dégager les axes ci-dessous. Outre l’accès des villageois en priorité aux terres agricoles, l’agriculture dans la vallée doit être révisée suivant deux axes : Premier axe : L’aménagement de superficies cultivables en faveur des familles rurales, notamment pauvres, accompagnée par le développement du crédit agricole familial et du petit matériel collectif partagé et la différenciation avec les périmètres privés qui doivent être régis par des cahiers de charge, une mécanisation adaptée et des banques agricoles. Deuxième axe : L’association AGRICULTURE-ELEVAGE dont les règles, les parcours et le stationnement du bétail, sont appliqués dans les pays voisins en toute quiétude et sans heurts entre éleveurs et agriculteurs. Recommandation de la CDV :  L’organisation d’Etats généraux sur l’agriculture et l’élevage dans la vallée, ou leur consacrer de séances de débats parlementaires. 5) Pêche continentale L es services régionaux de l’Etat dans les Wilayas de la vallée visitées, ont souligné l’importance des revenus que peuvent tirer les populations de la pêche continentale dans le fleuve, mais aussi dans les marigots et autres mares de la vallée. Ils ont déploré que des pêcheurs étrangers exploitent régulièrement le poisson de la vallée, parfois au détriment de l’environnement aquatique et sans ristourne pour les populations locales. Recommandation de la CDV :  Mettre en place dans les meilleurs délais UNE AGENCE NATIONALE DE PROMOTION DE LA PÊCHE CONTINENTALE EN MAURITANIE, chargée d’organiser, de former, d’encadrer et d’équiper les populations de pêcheurs éventuels. 6) Transport fluvial La Coordination des Députés de la Vallée (CDV) a constaté le manque d’information au sujet des possibilités que peuvent tirer les populations du projet de navigation de L’OMVS. Recommandation de la CDV :  Elaborer un plan national de navigation et de cabotage dans le fleuve, les marigots et lacs de Mauritanie suivant les vocations d’écotourisme, de transport d’urgence en cas d’inondations, et de plaisance. 7) Désenclavement A entendre les autorités administratives des Wilayas de la vallée visitées, il y a deux types d’enclavement dans la vallée :  L’enclavement saisonnier suite à l’hivernage et aux crues du fleuve et dont une partie doit être prise en charge par L’OMVS (débordement du fleuve) et l’autre partie par l’Etat, suivant un programme ciblé de désenclavement des villages.  L’enclavement structurel par manque de plan d’occupation des sols et de pistes rurales dans la vallée. Recommandations de la CDV :  Elaborer dans les meilleurs délais, les plans d’occupation des sols (POS) prévus dans la loi de 2010 sur l’aménagement du territoire.  Créer des voies d'accès aux villages, en toutes saisons, afin d'éviter aux populations de passer par le Sénégal pour aller dans la capitale départementale située souvent à quelques kms de leurs lieux de résidence. 8) Santé et Education La Coordination des Députés de la Vallée (CDV) a constaté partout dans la vallée:  Des écoles sans enseignants ciblés et parfois des écoles sans écoliers, mais aussi des écoliers sans écoles,  Des centres de santé sans fonctionnalité et sans médicaments primaires, Recommandations de la CDV :  L’application sans délai de la carte sanitaire dans la vallée et l’accélération des programmes de TAAZOUR sur la construction d’établissements scolaires et de centres de santé en concertation avec les communes.  Expérimentation de la méthode, en matière de santé rurale dans les villages éloignés, des caisses de santé primaire en partenariat avec les groupes pharmaceutiques privés et les ONG, notamment au profit des femmes qui doivent être formées sur les caisses de santé villageoise. 9) Emploi des jeunes La CDV a constaté le nombre important de jeunes désœuvrés dans les Wilayas et dont les projets élaborés en leur faveur par le ministère de l’emploi, demeurent insignifiants. Ces jeunes en abandon scolaire, ou sans qualification, ont besoin de formations urgentes et adaptées en fonction de la situation de chaque Wilaya du fleuve. Recommandation de la CDV :  Former les jeunes dans le cadre d’un service civil national expérimental en partenariat avec les communes.  Lancer un programme d’accès à la technologie pour les jeunes, accompagné d’un micro crédit en faveur des jeunes désœuvrés.  Former les jeunes dans les secteurs vitaux (agriculture, élevage, etc…) 10) Accès au crédit et entreprenariat La CDV a constaté que les crédits existants ça et là dans la vallée, sont inefficaces et décriés par les ONG et les communes : Exemple de la CDD, les caisses d’épargne, etc…. Ces crédits doivent être mieux orientés comme par exemple : le crédit féminin, le crédit agricole familial ou encore le crédit à l’élevage. Les initiatives locales ne sont pas libérées et aucune structure de formation aux micros entreprises n’existe dans les Wilayas visitées. Recommandation de la CDV :  Délocaliser le système des GIE au niveau des Wilayas et lui ajouter comme missions complémentaires, la formation à la création d’entreprises et à la créativité avec discrimination positive pour les femmes. 11) Environnement La Coordination des Députés de la Vallée (CDV) a constaté les nombreuses dégradations de l’environnement dans la vallée rapportées par les services techniques régionaux à l’exemple des défrichements non autorisés, de l’exploitation abusive des forêts classées, de la destruction des paysages à l’exemple de la zone EL ATF dans le Gorgol. Parallèlement à ça, les services d’environnement sont démunis, sans moyens et même sans véhicules. Recommandation de la CDV :  Entreprendre avec les populations locales, un programme de protection des ressources naturelles avec des patrouilles villageoises à tour de rôle et en partenariat avec les services d’environnement et autorités administratives.  La carbonisation doit être interdite progressivement, avec culture pour le bois d’œuvre et culture du prosopis à carboniser, en fonction des groupements de villages voulant développer l’énergie de cuisson au charbon. Lancer le programme d’éducation environnementale appliquée suivant la méthode 1 écolier = 1 arbre en partenariat avec les écoles rurales des communes. B) Les projets structurants La construction d’un chemin de fer en BOT (Build Operate and Transfer entre), reliant le Nord au Sud, valorisera le transport du gravier, de la pierre de construction en remplacement de la brique en ciment, des minerais et du transport de bétail, des céréales, des légumes, etc….Reprendre la culture de l’indigo dans la vallée. Recommandations de la CDV :  Revitaliser la cellule du chemin de fer qui a été créée en 2007 auprès du cabinet du ministère de l’équipement.  Développer et promouvoir la culture de l’indigo dans la vallée C) Missions de la CDV  Effectuer des missions de concertations et d’échanges auprès des pays voisins pour s’enquérir et s’inspirer de leurs expériences et expertises sur la gestion des projets de développement économique et social. D) Conclusion La Coordination des Députés de la Vallée (CDV) tient à remercier les populations des wilayas visitées, l’administration locale et les élus locaux. Elle remercie également l’Assemblée Nationale pour son appui et son soutien dans la prise en charge et la couverture médiatique de cette mission. Elle tient en fin à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de cette mission. Le président de la Coordination des Députés de la Vallée Sidney Sokhona
par Gaye Traore 15 août, 2021
✓Notre Déclaration par Monsieur Samba Fofana , le vice-président Armepes-France Le 31 juillet 2021 à #Dafort dans la région du Guidimagha, monsieur Samba Moussa Koné (47 ans) militant anti-esclavagiste du mouvement Ganbanaaxu Fedde, a été sauvagement lynché, assommé et ligoté comme un animal dans un guet apens orchestré par un clan familial issu des milieux féodaux défenseurs des coutumes esclavagistes sur place. Les images atroces de ce forfait abject sur lui ont fait le tour du monde entier, prises et diffusées dans les officines des réseaux sociaux notamment WhatsApp proches du camp féodalo-esclavagiste soninké. Le seul tort de monsieur Koné est d’avoir rejeté les assignations discriminatoires liées à l’esclavage par ascendance dans la communauté soninké. Ainsi sa famille et d’autres familles dans différentes localités villageoises sont visées par diverses atteintes à leurs droits fondamentaux de citoyens notamment par des expropriations de terres, des privations de certains services du domaine public, d’autres pressions sociales et d’harcèlements judiciaires. Aujourd’hui l’objet de notre manifestation se veut une énième alerte destinée aux hautes autorités de notre pays, au président de la République Mohamed Cheikh El-Ghazouani en personne sur une situation sociale d’une extrême gravité autour des problématiques liées à cet esclavage coutumier dans la communauté soninké au Guidimagha. Avant la criminelle agression sur notre frère Samba Moussa Koné, il y’a eu d’autres événements gravissimes comme le tir à fusil sur 2 jeunes d’une vingtaine d’années Diadie Aly Traoré et Bakary Sankhare à Hamedallaye, l’agression violente par Moto sur notre tante Madjigui Moctar Coulibaly (61 ans) à Hassi-Chaggar et la lâche attaque sur notre sœur Assata Dicko (40 ans) à Danguerimou il y a quelques semaines . Nous dénonçons cette série de violences graves sur nos paisibles parents qui se sont levés pour retrouver leur dignité humaine et sociale dans la communauté. Ainsi nous appelons : • à une prise en compte sérieuse de la question par les autorités administratives et judiciaires avec l’application effective des lois pour garantir l’état de droit entre tous les citoyens quel que soit l’endroit sur notre territoire, • qu’une attention aiguisée soit portée aux réseaux de soutiens de cette idéologie sociale de l’esclavage par ascendance dans la diaspora notamment en France. Leurs discours de haine et d’incitation à la violence via WhatsApp contre les familles qui rejettent les humiliantes coutumes dans les villages, ont une grande responsabilité dans ce qui se passe dans nos terroirs. Paris 14 août 2021 ARMEPES-France et Partenaires (Réseaux Ganbanaaxu Fedde) ✓Notre site web : https://www.ganbanaaxufedde.com/
par Gaye Traore 04 août, 2021
L'ESCLAVAGE PAR ASCENDANCE CHEZ SONINKÉS EN MAURITANIE : LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE LA JUSTICE Monsieur le Ministre, Nos salutations respectueuses. Dans la région du Guidimagha, une ligne rouge a été franchie dans la matinée du 31 juillet 2021 à Dafor (département de Ould yenge) par l'extrémisme féodalo-esclavagiste soninké. Dans ce village comme dans de nombreuses autres localités villageoises, les litiges fonciers liés à l'esclavage par ascendance ne se comptent plus depuis quelques années. Les autorités administratives et judiciaires sont quasiment mises au pas devant les milieux féodalo-esclavagistes Soninkés qui s'en prennent à des nombreuses familles issues de la composante sociale des descendants d'esclaves qui rejettent les humiliations des assignations coutumières de l'esclavage statutaire. Le 28 juillet dernier, nous avons organisé un sit-in d'alarme devant la Présidence à Nouakchott sur les tensions qui couvent à l'approche des premières pluies. À l'occasion une communication a été adressée au secrétariat de la Présidence au nom de notre mouvement pacifique d'éveil humaniste et citoyen Ganbanaaxu Fedde. À Dafort, un membre de notre communauté répondant au nom de Samba Moussa Koné a été violemment agressé en brousse par une bande d'éléments issus de l'ordre féodal du village. Un véritable guet apens terroriste orchestré à son encontre quand il est parti visiter la parcelle de terre de sa famille héritée depuis plusieurs générations, suspendue par la justice depuis 2018 par complicité avec les milieux féodaux. Ainsi ce jour monsieur Samba Moussa Koné a été lynché par ce groupe aujourd'hui identifié en grande majorité et dénoncé aux autorités de Ould yenge. Les images choquantes de son agression ont tourné largement sur les réseaux sociaux ces derniers jours, vous le verrez ci-jointe en photo lâchement assommé et ligoté comme une bête par ses assaillants. Notre présent Sit-in vise un énième signalement auprès des hautes autorités étatiques notamment au département de la Justice, sur les pratiques douteuses voir complices de la justice régionale du Guidimagha. Les graves violations des droits humains se suivent mais les décisions judiciaires ne sont jamais à la hauteur. Nous sollicitons une audience d'urgence auprès de votre bienveillance monsieur le ministre afin de pouvoir vous édifier davantage avec preuves matérielles à l'appui les graves conditions sociales que vivent nos familles qui refusent la soumission de l'esclavage par ascendance dans les villages soninkés du Guidimagha. Ces derniers mois et semaines, on peut citer plusieurs incidents graves autour cet esclavage statutaire , à Danguerimou, à Hassi-Chaggar, à Tachott (les 2 villages), à Ghabou, à Coumbadaw, à Artoumo et d'autres, et la terrible agression de Dafort suit cette série dans laquelle les milieux féodaux se disent ne reconnaître que leurs coutumes esclavagistes face à l'ordre étatique. Par conséquent des paisibles citoyens paient un lourd tribut dans cette situation infernale de Non-droit. Notre lettre d'information et d'alerte sera remise à la presse également pour prendre à témoin l'opinion publique nationale et internationale. ✓ Nos contacts : 222 46455504 ou 336951738 Le Collectif des Associations de lutte Contre les Pratiques de l’Esclavage en Milieu Soninké (Ganbanaaxu Fedde et partenaires) Nouakchott, le 4 Août 2021
par Gaye Traore 29 juil., 2021
Lutter pour les mêmes droits et les mêmes devoirs pour les Hommes ; dans l’organisation sociale soninké, la lutte contre l’esclavage par ascendance d’autres te disent il ne faut pas diviser. De quelle division on nous parle ? L’hôpital se moque encore de la charité. Les études ethnologiques démontrent clairement que la société soninké est divisée à trois niveaux : les Hooro, les Niaxamala et les Komo ; et les individus sont définis par des fonctions sociales précises. De quelle autre division on nous parle encore ? La lutte contre l’esclavage par ascendance n’est pas un fantasme ni une lutte de division mais une lutte pour l’union et la promotion d’une société soninké égalitaire et digne . Elle n’est pas une lutte pour plaire ou d’être aimé par quelqu’un mais quelque chose de fondamental dont nous sommes obligés de rétablir le respect et la dignité humaine. L’individu n’est pas être défini et limité par une fonction sociale précise. Nous sommes libres de ce que nous voulons être et devenir. Personne ne peut et n’a le droit de me définir ou de m’imposer qui je dois être ou devenir. ©️ Crédit source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10209034834303782&id=1705378100
par Gaye Traore 26 juil., 2021
Ce Samedi 16 février 2019, s’est tenue une table ronde sur l’abolitionnisme africain au 21ème siècle avec comme principaux intervenants, 2 activistes abolitionnistes connus, le président du mouvement IRA-Mauritanie Mr Biram Dah Abeid (député mauritanien) et Mr Ali Bouzou du Niger, secrétaire général de l’ONG Timidria et secrétaire exécutif du Réseau ouest-africain de lutte contre l’esclavage. Dirigée par Mme Catarina Madeira-Santos, EHESS (l’École des Hautes Études en Sciences Sociales), la rencontre tenue au sein de l’Amphithéâtre François Furet a eu un franc succès par la teneur des interventions et l’affluence du public. Dans sa communication, Mr Ali Bouzou a pointé le déni et les contradictions émanant des pouvoirs publics dans son pays et d’autres de la sous-région autour des problématiques liées à l’esclavage. Par la suite le leader abolitionniste mauritanien Biram Dah Abeid, récemment fait Docteur honoris causa par l’UC Louvain en Belgique, a rappelé le difficile cheminement du combat abolitionniste qu’il mène depuis une décennie avec son organisation IRA-MAURITANIE (Toujours non reconnue par les autorités de Nouakchott). Le leader abolitionniste élu député au parlement mauritanien en septembre dernier, indexe un certain système de valeurs tenu par des segments esclavagistes eux-mêmes soutenus par le pouvoir étatique en place. Il appelle à un esprit de rebelle contre une légitimation de l’esclavage comme mode de vie sous le référent tronqué du religieux . Le Prix Onusien 2013 pour son engagement pacifique pour les Droits Humains et candidat déclaré à l’élection présidentielle 2019 en Mauritanie, pense que l’engagement politique est un des outils menant à un abolitionnisme efficient à terme. Cet angle de vue de la voie politique dans l’engagement abolitionniste est aussi encouragé par le responsable Nigérien de TIMIDRIA. Au cours de la table ronde, l’universitaire mauritanien Abdel Wedoud Ould Cheikh a étayé sa communication en commentaires très instructifs sur une certaine légitimation religieuse de l’esclavage. Lors des échanges avec le public, un focus a été mis sur les récents événements gravissimes liés aux mentalités esclavagistes et féodales en milieux soninkés notamment dans la région de Kayes. En répondant, le président d’IRA-MAURITANIE, réplique que les lamentations depuis ici à l’étranger ne servent pas grand chose sans un engagement courageux de résistance face aux esclavagistes sur le terrain. Par ailleurs il a reproché avec franchise à certains éléments mauritaniens du mouvement GANBANAAXU FEDDE (Mouvement abolitionniste ancré chez les soninkés) qui s’affichent politiquement avec le système étatique alors que ce dernier est le premier défenseur des forces esclavagistes de tous les bords. @Crédit source:https://soninkideesjose.wordpress.com/2019/02/
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